Enquête en médecine générale (les consommations d'alcool, de tabac et de cannabis des femmes et leurs connaissances des effets de ces substances pendant la grossesse)

Les études concernant les substances psycho-actives sont de plus en plus nombreuses, mais peu d'entre elles s'intéressent au cas des femmes. Nous avons choisi d'étudier les consommations déclarées d'alcool, de tabac et de cannabis des femmes et leurs connaissances des effets de ces trois substances pendant la grossesse. Pour cela, nous avons proposé un questionnaire aux femmes rencontrées à l'occasion d'une consultation en médecine générale. L'alcool est la substance la plus consommée chez les femmes de notre enquête, le plus souvent occasionnellement. Les femmes âgées de plus de 40 ans ont plus fréquemment un usage régulier, voir quotidien. Au-delà de 40 ans, le tabagisme tend à être moins fréquent. Peu de femmes consomment du cannabis de manière répétée. Elles sont plus nombreuses à l'avoir expérimente, notamment chez les plus jeunes. La majorité des femmes diminuent leurs consommations de substances psycho-actives pendant la grossesse. Très peu d'entre elles ont déclaré avoir été influencée dans ce sens par leur entourage, ou par un professionnel de santé. L'alcool reste la substance la plus consommée pendant la grossesse alors qu'en l'état actuel des connaissances, son usage comporte le plus de risques pour la santé de l'enfant à naître. Les femmes sont relativement bien informées de ces risques, mais elles jugent trop souvent que leur propre consommation ne met pas le foetus en danger. Le tabagisme des femmes enceintes est de moins en moins fréquent et la grossesse est une période propice à l'arrêt du tabac. Dans notre enquête, la proportion de femmes consommant du cannabis pendant la grossesse est trop faible pour pouvoir être exploitée. Par ailleurs, les études sur ce sujet sont encore trop peu nombreuses. La diminution des comportements à risque vis-à-vis des substance psycho-actives nécessite une prise de conscience et une participation active à la prévention des soignants, et du gouvernement. Cette enquête permet aussi d'attester que les patientes sont prêtes à dialoguer sur ce sujet puisque ce travail a été bien accueilli par la majorité des femmes.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF