Prévention du SIDA et des infections sexuellement transmissibles chez les adolescents (étude des connaissances et comportements sexuels de 117 consultants du centre de planification du CHU d'Angers)

On assiste en France depuis 2000 à une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), dont certaines touchent particulièrement les jeunes, témoignant d'une moindre utilisation du préservatif. Notre enquête auprès de 117 adolescents de 15 à 25 ans consultant dans un centre de planification évaluait leurs connaissances sur les IST (dont le VIH/SIDA), et leurs comportements sexuels. Parmi ces adolescents, 86,9% avaient déjà eu un rapport sans préservatif depuis le début de leur activité sexuelle. Les connaissances sur les moyens de transmission et les modes de transmission des IST étaient bonnes ; le fait de ne pas se sentir concerné par les IST ou le SIDA était fréquent ; l'opinion était favorable au préservatif ; la majorité avait déjà eu plus d'un partenaire. Cependant ces caractéristiques individuelles n'avaient pas de lien significatif avec le fait d'adopter un comportement préventif ou à risque. La consommation d'alcool ou de drogues pouvait parfois nuire aux conduites préventives. Les particularités de la relation avec le partenaire intervenaient dans la décision d'utiliser un préservatif, notamment à travers la capacité à négocier le préservatif, et la représentation du risque du partenaire, étroitement liée au vécu affectif. Les adolescents étaient sensibilisés par les campagnes de prévention. Les pairs et les professionnels de santé étaient des interlocuteurs privilégiés pour parler de sexualité. Il s'avère ainsi nécessaire d'appréhender l'adolescent dans sa globalité pour comprendre ses comportements sexuels, tout en étant conscient que la prise de risque est nécessaire à cet âge.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF