Radiochimiothérapie concomitante dans le traitement des cancers du col utérin, résultats et toxicités (étude à partir de 61 cas pris en charge au centre Paul Papin de 1999 à 2005)

Les cancers du col utérin concernent 3000 nouvelles patientes par an en France. Ils sont liés à l'infection par Human Papilloma Virus. La prise en charge des tumeurs localement évoluées repose depuis 1999 sur une radiochimiothérapie concomitante à base de cisplatine, qui a permis d'augmenter la survie sans récidive et la survie globale. Il existe néanmoins une toxicité non négligeable. Notre étude a inclus 61 patientes prises en charge au Centre Paul Papin entre 1999 et 2005 par radiochimiothérapie concomitante. La population comprenait des stades IB1 à IVA. Toutes les malades ont reçu une radiochimiothérapie concomitante première, suivie d'une curiethérapie utéro-vaginale dans 65.5% des cas et d'une chirurgie dans 45.9% des cas. Seules 50.9% des patientes ont présenté une réponse clinique complète. Le taux de survie sans progression était de 50% à 36 mois et le taux de survie globale de 66.5% à 36 mois. La toxicité aigue était essentiellement cutanéo-muqueuse (grade 3: 18%) et hématologique (grade 3: 8.2%; grade 4: 1.6%). Les toxicités tardives étaient surtout digestives (grade 3: 3.7%) et urinaire (grade 3:1.6%). Les complications muqueuses tardives sont moins sévères mais plus fréquentes (grade 2: 40.7%). Les résultats en terme de survie sont inférieurs à ceux de la littérature mais notre population était petite et très hétérogène. Ils sont donc à prendre avec prudence.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF