Cholestase intra hépatique gravidique à 36 SA traitée par acide ursodesoxycholique (comparaison de la morbidité néonatale et maternelle entre une prise en charge active et une attitude expectative)

La cholestase intra hépatique gravidique se manifeste par un prurit gestationnel et une cholestase biologique. Son risque principal est la MFIU à l approche du terme. Le progrès vient du traitement par acide ursodésoxycholique. Néanmoins, il ne sera vraisemblablement jamais possible de démontrer son intérêt dans la prévention de la MFIU. Le débat réside donc dans le terme optimal d accouchement. Le bénéfice attendu d un déclenchement systématique avant le terme pourrait se faire au prix d une surmorbidité maternelle et néonatale. Il n existe aucun essai contrôlé comparant une attitude active avec un déclenchement systématique à une attitude expectative. Le but de notre étude est de comparer la morbidité néonatale et maternelle entre une attitude active et expectative pour les patientes présentant une CIG traitée par AUDC et arrivant au terme de 36 SA. Il s'agit d'une étude rétrospective bi-centrique. On observe ainsi une différence de 10 jours sur le terme d accouchement. L accouchement à 36 SA est associé à une augmentation des accouchements provoqués, à une augmentation du taux de césarienne avant travail mais à moins de césarienne en cours de travail (p<0,05). L expectative est associée à de plus fréquentes complications hémorragiques maternelles (p=0,06) avec plus de transfusions érythrocytaires (p<0,05).Au niveau néonatal, la naissance à 36 SA est associée à de plus faibles poids de naissance (p<0,005), plus d hospitalisation en néonatalogie (p<0,01), une tendance aux détresses respiratoires néonatales (p=0,06), plus de complications métaboliques (p<0,004), plus de troubles de l autonomie alimentaire (p<0,02), des hospitalisations plus longues (p