Analyses des pratiques des médecins généralistes face aux mutilations sexuelles féminines (enquête dans le département de Seine-et-Marne)

Les mutilations sexuelles féminines sont une violation des droits humains, leur pratique est reconnue illégale en France depuis 1979. Avec entre 30 000 et 50 000 femmes touchées, l Ile-de-France fait partie des neuf régions concernées par le plan de lutte contre les mutilations sexuelles féminines. Afin de permettre une action commune des différents acteurs du parcours de soin, de nombreux moyens d information ont été mis à leur disposition. L objectif de ce travail était de faire le point sur l impact des campagnes d information en comparant les connaissances et les attitudes des médecins généralistes de Seine-et-Marne sur la question des mutilations sexuelles féminines en fonction de leurs sources de renseignement. Cette enquête a été effectuée en envoyant un questionnaire aux médecins généralistes des dix villes de Seine-et-Marne les plus peuplées. Il en ressort que les campagnes ont effectivement un effet positif sur les attitudes de la majorité des médecins, réceptifs à ce genre d information, les incitant à aborder plus facilement ce sujet pour lequel ils n avaient reçu aucune formation initiale. Malgré tout, de nombreuses lacunes subsistent aussi bien en ce qui concerne leurs connaissances que sur les attitudes à adopter pour aider les patientes, en particulier au niveau légal. Un complément plus précis sur des conseils pratiques est donc nécessaire si l on veut que le médecin généraliste trouve sa place dans cette lutte pour l abolition des mutilations sexuelles féminines. Un guide détaillé sera prochainement disponible, expliquant précisément les possibilités du médecin dans les différents cas de figure possible.PARIS6-Bibl. St Antoine CHU (751122104) / SudocPARIS-BIUM (751062103) / SudocSudocFranceF