Manufacturiers du tabac, laboratoires pharmaceutiques et santé publique (discours commun mais conflit d'intérêt)

Au XXIe siècle la réputation de la cigarette et du tabac en général n'est plus à faire. Les sociétés modernes sont contre le tabagisme et l'affirment. Cette affirmation se manifeste en légiférant, en ayant une politique de prix prohibitive et/ou encore en s'inscrivant dans une démarche mondiale de lutte avec l'OMS. En 2009, 157 pays sont inscrits avec l'OMS dans la convention cadre de lutte antitabac. Il est interdit dorénavant de vendre du tabac aux mineurs puisque le mineur est la personne la plus exposée aux risques du tabac. Le traitement de référence pour traiter le sevrage selon l'afssaps reste le substitut nicotinique qui doit s'accompagner d'une thérapie comportementale et cognitive. Deux autres molécules : la varenicline et le bupropion complètent l'arsenal antitabac. La cigarette est taxée par l'Etat français à plus de 75% et permet de récolter autour de 12 milliards d'euros par an. Les 2 autres forces qui entourent le fumeur sont l'industrie du tabac et l'industrie pharmaceutique. L'un commercialisant le "poison" et l'autre l'antidote. Mais la réalité est tout autre et il s'avère que chacun des parties, Etat français compris, présente un intérêt à la vente de la cigarette. Les 3 parties se veulent antitabac et investissent d'ailleurs de l'argent sur la prévention. L'Etat investit 46 millions d'euros soit une proportion très faible des gains obtenus par les taxes. Les manufacturiers du tabac participent à des campagnes antitabac et gagnent plusieurs milliards d'euros chaque année. L'ambivalence est fortement présente autour des 3 parties qui ont finalement, quoi qu'ils disent, tous un intérêt financier à voir le nombre de fumeurs augmenter.CLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF