La sorcellerie devant la sociologie de la connaissance (croyances et rationalité)

Le présent travail, qui relève de la sociologie de la connaissance, vise à décrire l'évolution institutionnelle, les types d'argumentation et le vocabulaire des discours sur la magie et la sorcellerie à partir de la Renaissance. Nous analysons les controverses, les essais de synthèse, les points de rencontre et de rupture observés notamment depuis l'institutionnalisation des sciences humaines au début du XXe siècle. Nous essayons de préciser la manière dont la sorcellerie en tant qu'objet de savoir et système de croyances est étudiée et utilisée par de nombreux discours, de la littérature à la médecine. Nous soulignons l'importance des facteurs sociaux et idéologiques dans la constitution des savoirs, l'émergence des discours scientifiques et les controverses savantes. Par ailleurs, nous souhaitons clarifier la manière dont les travaux sur la sorcellerie donnent lieu à des mises en question formulées par les chercheurs à l'encontre de leur propre domaine d'étude.This work, which belongs to the sociology of knowledge, aims to describe the institutional evolution, the types of argumentation and the vocabulary used in rational discourse about magic and witchcraft since the Renaissance. We examine the controversies, summaries, meeting points and breaks noted since the institutionalisation of the human sciences at the start of the twentieth century. We attempt to pinpoint the ways in which, as a subject of knowledge and system of beliefs, witchcraft is used in various types of discursive reasoning, from literature to medicine. We highlight the importance of social and ideological factors in the makeup of different types of knowledge, the emergence of different aspects of scientific discursive thought and learned controversy. In addition, we seek to clarify the way works dealing with witchcraft prompt researchers to raise questions about their own field of study.PARIS5-Bib. SHS Descartes CNRS (751062113) / SudocSudocFranceF