Profil diagnostic et suivi de la maladie résiduelle par cytométrie en flux six couleurs dans les leucémies aigües myéloïdes

Malgré un taux de rémission complète de 70 à 80%, la moitié des patients porteurs de leucémies aigues myéloïdes vont présenter une rechute, du fait de la persistance de cellules leucémiques résistantes à la chimiothérapie d induction. La détection par cytométrie en flux d immunophénotypes aberrants (LAIP) sur les cellules blastiques, au diagnostic et au cours du suivi, permet de surveiller la maladie résiduelle. Nous avons mené une étude rétrospective sur 65 patients adultes atteints de LAM, étudiés en cytométrie en flux six couleurs. La première partie de ce travail a été d établir un profil de LAIP au diagnostic, en rapport avec la classification OMS et le groupe pronostic cytogénétique, mais aussi selon son impact sur la rechute et la survie globale. La seconde partie a porté sur l étude de la maladie résiduelle proprement dite, avec l analyse des LAIP résiduels en post induction, corrélés à la rechute et à la survie globale, et le profil des LAIP à la rechute. Nous avons retrouvé une corrélation entre le nombre de LAIP au diagnostic et la classification OMS, avec un nombre significativement moins important dans le sous groupe LAM avec MDS. Nous avons également dégagé 2 groupes significatifs de LAIP au diagnostic, impactant le pronostic (survie globale et/ou rechute) de manière péjorative ou favorable. En post induction, le nombre de LAIP résiduels est corrélé à la rechute de manière significative. 4 sous types de LAIP persistants en post induction semblent avoir un impact significatif sur la rechute, plus ou moins la survie globale. A la rechute, la moitié des LAIP exprimés n existait pas au diagnostic. Les LAIP exprimés du diagnostic à la rechute sont principalement ceux corrélés à un pronostic défavorable au diagnostic. Notre étude portant sur 65 cas de leucémies aigues myéloïdes (LAM) analysées en cytométrie en flux six couleurs a permis d établir une corrélation entre le nombre de LAIP au diagnostic et la classification OMS, avec un nombre significativement moins important dans le sous groupe LAM avec myélodysplasies. Nous avons également dégagé 2 groupes significatifs de LAIP au diagnostic, impactant le pronostic (survie globale et/ou rechute) de manière péjorative ou favorable. En post induction, le nombre de LAIP résiduels est corrélé à la rechute de manière significative. Quatre sous types de LAIP persistants en post induction semblent avoir un impact significatif sur la rechute, plus ou moins la survie globale. A la rechute, la moitié des LAIP exprimés n existait pas au diagnostic. Les LAIP persistants du diagnostic à la rechute sont principalement ceux corrélés à un pronostic défavorable au diagnostic. Ces résultats confirment l intérêt de la technique de cytométrie en flux pour le suivi des LAM et montrent pour la première fois la faisabilité d une étude en utilisant des marquages simultanés en six couleurs.ST ETIENNE-BU Médecine (422182102) / SudocSudocFranceF