Enseignant clinicien ambulatoire : non merci ! (Représentations et réticences des médecins généralistes envers la fonction d'ECA)

L'internat de médecine générale a considérablement évolué ces dernières années, avec l'apparition d'un stage de premier niveau chez le praticien et ensuite la possibilité d'effectuer un SASPAS (Stage Ambulatoire Soins Primaires en Autonomie Supervisée) comme tremplin vers le remplacement ou l'installation libérale. Ces nouvelles dispositions, associées à l'augmentation du numérus clausus, nécessitent une quantité toujours plus importante de terrains de stage. Actuellement, les prétendants au rôle d'ECA sont rares et le recrutement est de plus en plus difficile, malgré des campagnes assez vastes comme celle de l'ISNAR. La mise à disposition d'une quantité suffisante de terrains de stage devient compliquée. Suite à ce constat, nous avons mis en place une étude qualitative visant à rechercher les représentations qu'ont les médecins de la fonction d'ECA et les réticences qui en découlent. Quinze médecins ont été interrogés. Les résultats de ces entretiens font ressortir un ensemble de représentations négatives qui agissent comme des freins. Les contraintes temporelles, les craintes liées au changement de fonctionnement du cabinet, les conséquences financières, le regard et l'appréhension des patients, le regard de l'interne sur la pratique sont autant de difficultés exprimées. Les représentations les plus négatives ne sont pas corroborées par la littérature à ce sujet et témoignent plutôt d'une mauvaise information. L'aspect positif découlant de l'accueil d'un interne ressort de manière nette sur le plan intellectuel mais pas sur le plan pratique. Une méconnaissance du nouvel internat de médecine générale est aussi apparue. Ainsi la balance décisionnelle penche plus souvent vers les facteurs négatifs par manque d'éléments précis positifs.ST ETIENNE-BU Médecine (422182102) / SudocSudocFranceF