L'urgence chez le patient schizophrène atteint d'une pathologie somatique

Introduction : La schizophrénie est une maladie avec une prévalence de 1% dans la population générale. Malgré cette prévalence, la prise en charge des patients schizophrènes,en urgence, reste difficile avec un sentiment d'urgence inéxitant et une réactivité à la douleur diminuée, entraînant des difficultés diagnostiques. Méthode : Après la description de trois cas cliniques, nous avons choisi une approche bibliographique descriptive et critique.Résultats et discussion :La revue de la littérature nous a éclairé sur certaines particularités de cette prise en charge en urgence. La douleur chez le schizophrène est difficile à évaluer puisque majoritairement non exprimée. Dans ce contexte, l'urgence et le sentiment d'urgence sont à considérer comme absents. Pourtant, la population schizophrène utilise plus les services d'urgences que la population générale. Cependant, les retards au diagnostic et à la prise en charge thérapeutique sont manifestes dans cette population, entraînant des complications majeures et une surmortalité importante. De plus, par rapport à la population, ces patients connaissent une prévalence accrue des pathologies cardiovasculaires. La prévention primaire et secondaire n'est pas aussi efficace que celle que l'on souhaiterait pour un patient non schizophrène. Ainsi, la question se pose de faire un ECG de façon systématique chez un patient schizophène accueilli en urgence pour une plainte inhabituelle. Par ailleurs, à chaque consultation en urgence, il est indispensable de s'enquérir des habitudes du patient et de ses rituels, auprès de ses proches, afin de mettre en évidence une éventuelle douleur ou pathologie masquée.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocSudocFranceF