Prise en charge chirurgicale du rachis cervical rhumatoïde (état des lieux)

L'atteinte cervicale rhumatoïde est fréquente, principalement au cours de PR érosives et séropositives.Les lésions articulaires inflammatoires sont acquises dans les 2 premières années d'évolution et auto-entretenues par l'hypermobilité engendrée.Pour les patients chez qui un traitement médical actif et rapide n'aura pas permis une stabilisation de la pathologie, l'intervention chirurgicale précoce, agressive et complète d'emblée sera le meilleur garant d'une protection voire récupération neurologique.Pourtant, une latence d'expression dans la symptomatologie et une absence de corrélation radio-clinique rendent ardue la question du timing chirurgical.En effet, l'ostéosynthèse cervicale semble profitable à tous les groupes de malades avec des résultats d'autant meilleurs que le geste sera réalisé avant les stades d'impression basilaire ou myélopathie sévère.De plus, la chirurgie de la charnière, déjà difficile et dangereuse sur un rachis sain et ce malgré l'apport de la neuronavigation par exemple est rendue plus complexe au cours de la PR par l'importance des déformations, la qualité osseuse, le risque anesthésique et les variations plus fréquentes des artères vertébrale.De ce fait, l'étude DELPHI va tenter de mettre en valeur les bénéfices d'une intervention préventive pour des patients peu symptomatiques avec des luxations modérées.Notre série rétrospective quant à elle se superpose en tous points à celles publiées précédemment dans la littérature mais met en relief un manque de rigueur dans les critères utilisés au moment de la décision chirurgicale ainsi que dans l'organisation du suivi à long terme des patients opérésMONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF