Prise en charge des arrêts cardiaques réfractaires par assistance circulatoire au Centre Hospitalier Général de Perpignan (analyse d'une série consécutive de 36 cas)

Introduction : Les taux de survie des patients après un arrêt cardiaque prolongé sont très faibles.L'ECLS (Extra Corporeal Life Support) s'intègre dans une chaîne de réanimation cardiocérébrale pour les patients qui ne répondent pas aux techniques de réanimation conventionnelle.Le Centre Hospitalier Général (CHG) de Perpignan s'est doté de cette technique dans la prise en charge des arrêts cardiaques réfractaires extra et intrahospitaliers depuis 2007.Matériel et méthode : Notre étude est rétrospective, monocentrique, descriptive.Elle concerne 36 patients en arrêts cardiaques réfractaires mis sous ECLS de juillet 2007 à mai 2010 au CHG.L'ECLS a été placée pendant le massage cardiaque automatisé.Le recueil des données est basé sur le style Utstein .Résultats : La population mise sous ECLS est essentiellement masculine (77%), d'âge moyen 43 +/- 12 ans.L'étiologie de l'arrêt est surtout cardiaque (70% des cas), le rythme initial comprend 50% d'asystolie, et 30% de fibrillation ventriculaire.Les arrêts pnt majoritairement lieu devant témoin (80%) en extrahospitaliers (80%).79% des civils n'ont pas massé.Le no flow moyen était de 7,1 +/- 9,4 minutes, le low flow total moyen de 121,2 +/- 57,5 minutes.97% ont bénéficié d'un massage cardiaque automatisé.Avant branchement les taux moyens étaient de : pH 6,9 +/- 0,3 ; lactates 20,2 +/- 6,8 mmol/l.En moyenne, l'ECLS a été branché 128 +/- 58 minutes après l'arrêt, pendant 24 +/- 50 heures.Sous ECLS, 26 patients ont récupéré une activité cardiaque spontanée, 12 un état hémodynamique stable, 5 ont présenté des signes de réveil, 2 ont été sevrés sans séquelles neurologiques (CPC1), 1 patiente est vivante à 1 an du sevrage.4 patients ont été prélevés en don d'organes.Les complications étaient essentiellement hémorragiques (66,7%).Avant récuperation d'un rythme cardiaque spontané, le taux de lactates et le pH étaient significativement plus bas chez les patients à évolution stable hémodynamiquement sous ECLS : lactates 16,7 +/- 6,1 vs 21,7 +/- 6,7 (p=0,02), pH 7,05 +/- 0,15 vs 6,83 +/- 0,33 (p=0,04).Les 2 patientes sevrées avaient des facteurs de bon pronostic (FV initiale choquée, arrêt devant témoin, now flow inférieur à 2 minutes), mais aucun n'a été mis en évidence statistiquement comme prédictif de bonne évolution.Conclusion : L'ECLS permet des taux importants de reprise d'une activité cardiaque spontanée et une stabilisation hémodynamique des patients en arrêt cardiaque réfractaires.Mais les résultats en termes de survie et de sevrage sont faibles.Il reste nécessaire d'optimiser les critères d'inclusion car cette technique mobilise des moyens humains, techniques, financiers importants et en l'absence de changement dans la diffusion des principes de secourisme, elle restera marginale.MONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF