Les comportements des patients face à la substitution par des médicaments génériques dans le Puy-de-Dôme

Les médicaments génériques entrent dans le code de santé publique le 24 avril 1996. Leur développement est encouragé par les pouvoirs publics dans le cadre de la politique de maîtrise des dépenses de santé. La France a pu combler en partie son retard sur les autres pays occidentaux. Mais la substitution en médicaments génériques reste encore une source d'inquiétudes et de difficultés chez les patients. L'objectif est d'évaluer les comportements des patients à propos de la substitution par des médicaments génériques. Il s'agit d'une étude quantitative par questionnaire auprès de 11 cabinets de médecine générale et 8 pharmacies d'officine. 562 questionnaires ont été recueillis. 58,9% des patients déclaraient peu ou ne pas du tout connaître les génériques et 53,9% ne pas être suffisamment informés. Cette information devait provenir des médecins traitants et des pharmaciens. Les génériques étaient aussi efficaces pour 62,8% des patients interrogés. Ces patients ne rapportaient pas d'effets indésirables dans 57,8% des cas. 70,5% des patients avaient confiance dans les génériques. Les personnes les plus confiantes étaient les mieux informées, celles qui déclaraient le moins d'effets secondaires et une efficacité similaire. La substitution était acceptée pour toute pathologie dans 56,8% des cas, 10,9% des patients la refusaient systématiquement. Les personnes âgées étaient les plus perturbées par les génériques. Les patients étaient globalement satisfaits des médicaments génériques. Une meilleure connaissance des médicaments génériques faciliterait l'acceptation de la substitution. Les médecins traitants et les pharmaciens doivent être les acteurs de l'information délivrée aux patients.CLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocSudocFranceF