Hémocultures positives prélevées aux urgences (analyse épidémiologique et impact diagnostique et thérapeutique)

Objectif: L'objectif principal de notre étude était d'analyser l'impact des hémocultures prélevées aux urgences sur le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients présentant une bactériémie. L'objectif secondaire était de faire une analyse descriptive épidémiologique, clinique et bactériologique de ces patients. Matériel et méthode: Nous avons réalisé une étude rétrospective observationnelle monocentrique au centre hospitalouniversitaire de Nîmes de février 2008 àjuin 2009. Ont été inclus tous les patients majeurs pris en charge par le SAU,bénéficiant d'hémocultures et dont le résultat des hémocultures prélevées aux urgences était une vraie bactériémie. Une analyse descriptive épidémiologique, clinique et bactériologique de la population générale puis des patients hospitalisés et décédés a été réalisée. Nous avons ensuite réalisé une analyse comparative entre les patients dont le diagnostic a été modifié à plus de 72 heures du prélèvement des hémocultures aux urgences et ceux dont le diagnostic a été inchangé à 72 heures. Nous avons procédé de même pour l'antibiothérapie. Ensuite nous avons détaillé les caractéristiques microbiologiques et de la prise en charge thérapeutique des patients dont le diagnostic final était une pneumopathie. Nous avons fait de même pour les infections urinaires. Résultats: 2300 hémocultures ont été prélevées, dont 11,8% étaient positives et 8% des vraies bactériémies. Les hémocultures ont contribuées au rétablissement de diagnostic de 36 patients et au changement d'antibiothérapie de 34 patients. Les résultats des hémocultures semblent avoir influencé la modification de l'antibiothérapie dans 18,6% des pneumopathies et 16% des infections urinaires. Un impact thérapeutique des hémocultures est retrouvé dans 1,6% des hémocultures prélevées aux urgences. Conclusion: Il est possible de rationnaliser le recours aux hémocultures aux urgences. Ainsi la prescription des hémocultures aux urgences dans les pneumopathies du sujet jeune et les infections urinaires non compliquée de la femme ne semble pas indispensable pour la prise en charge thérapeutique.MONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF