Existe-t-il un (ou plusieurs) spiromètre(s) qui soi(en)t plus simple(s) que les autres pour une utilisation en soins primaires, dans le but de dépister une obstruction bronchique ? (une revue systématique de la littérature dans le cadre de l étude SPIFP (Spirometry In Family Practice))

Contexte : la BPCO est une maladie fréquente, qui reste sous-diagnostiquée et dont la prévalence va s accroître ces prochaines décades. Son diagnostic précoce chez les sujets à risque en soins primaires, qui passe par la meure du souffle, apparaît comme une véritable nécessité. L utilisation d un spiromètre (ou tout au moins d un appareil mesurant le VEM6), devrait permettre de pallier à cette insuffisance de diagnostic. L étude SPIFP (Spirometry In Family Practice) est un protocole multicentrique, contrôlé randomisé, qui cherche à démontrer, si elle existe, la supériorité de l association spirométrie et conseil minimal par rapport au conseil minimal seul, sur le taux de sevrage tabagique à un an. Cette étude va nécessiter d équiper les médecins généralistes investigateurs en spiromètres. Il n existe pas actuellement de spiromètre qui soit validé pour une utilisation en ambulatoire. Méthode : une revue de la littérature a été réalisée afin de déterminer si, parmi tous les spiromètres portables étudiés et utilisés dans les protocoles de recherche, il en existait un (ou plusieurs) qui soi(en)t plus simple(s) d utilisation pour une utilisation en ambulatoire (objectif principal), en particulier dans le but de dépister une obstruction bronchique (objectif secondaire). Résultats : cette revue met en évidence un spiromètre qui domine le marché sur le plan de sa fréquence d utilisation dans les cliniques et épidémiologiques : le spiromètre EasyOne. Les études montrent que ce spiromètre est adapté pour une utilisation en ambulatoire car il ne nécessite pas de calibration quotidienne. Discussion : même s il est nettement plus fréquemment utilisé que les autres, ce spiromètre n est peut être pas le seul à être simple d utilisation et à convenir pour dépister une obstruction bronchique en ambulatoire. La principale limite à la spirométrie en soins primaires, bien plus que la disponibilité du matériel, reste avant tout celle du médecin lui-même, qui doit être formé et expérimenté.BREST-BU Médecine-Odontologie (290192102) / SudocSudocFranceF