L'élevage porcin, un élevage ignoré mais pourtant bien implanté dans les agro-systèmes ruraux et périurbains du Tchad

International audienceCe texte dresse un état des connaissances sur l'élevage porcin au Tchad et dégage des perspectives de recherche et de développement. Le porc a été introduit au Tchad en 1918 à partir du Cameroun. Dans les années 50, des races françaises et anglaises ont été importées à des fins d'amélioration génétique, de multiplication et de diffusion en milieu paysan. Les porcs élevés aujourd'hui au Tchad résultent donc de croisements entre plusieurs races. La zone soudanienne et la zone de N'Djamena constituent les deux grands bassins de production. L'élevage des porcs est pratiqué par toutes les couches socio-professionnelles, mais toujours de façon extensive. L'infestation par les cysticerques de Taenia solium est souvent observée. Quelques exportations de carcasses ont été enregistrées par le passé, mais l'essentiel du commerce se fait sur pied. Les décennies 80 et 90 ont vu un regain d'intérêt pour l'élevage porcin. L'ouverture du marché camerounais aux porcs du Tchad dans les années 80 et les nouvelles formes de consommation ont contribué à une multiplication des unités de production. Cette dynamique demande à être accompagnée, pour mieux valoriser cette production, peu prise en compte dans les actions de développement. Une tradition d'élevage en zone soudanienne, des ressources alimentaires relativement disponibles et une absence, jusque-là, de la peste porcine africaine, constituent des atouts. Il faudrait donc mettre en place des opérations de recherche et de développement en appui à cette filière. (Résumé d'auteur