Mesure de la température corporelle (pratiques actuelles en médecine générale et revue de la littérature)

La fièvre est un symptôme fréquemment rencontré en médecine générale. Pourtant, la mesure de la température semble peu réalisée par médecins et patients. Entre juin et septembre 2010, 100 médecins et 166 patients résidant en Côte d'Or ont été questionnés sur leurs pratiques. 65 médecins ont répondu. Un tiers ne possède pas ou n'utilise pas de thermomètre. Le thermomètre cutané et le thermomètre tympanique sont privilégiés, plus pour leur côté pratique que leur fiabilité. Deux-tiers des patients interrogés ne possèdent ou n'utilisent pas de thermomètre. Le thermomètre électronique est majoritaire. Le thermomètre à Mercure reste très présent, notamment chez les patients plus âgés ou résidant en zone rurale. Une grande proportion des médecins et des patients n'utilisent donc pas de thermomètre, en se fiant uniquement à une évaluation subjective de la température. Il est nécessaire de les informer et de les éduquer sur l'imprécision de cette méthode et sur l'importance d'une mesure fiable de la température. La température normale du corps humain n'est pas une valeur fixe mais une fourchette de valeurs, influencées par de nombreux facteurs. La fièvre est une élévation de cette température normale, par dérèglement du centre de la thermorégulation, principalement représenté par l'hypothalamus, sous l'impulsion de substances pyrogènes. Plusieurs mécanismes permettent d'augmenter et de maintenir la température corporelle au dessus de son niveau d'équilibre. Parmi les nombreux thermomètres disponibles, le thermomètre à Gallium est le Gold standard. Le thermomètre électronique est fortement corrélé à ce thermomètre. Les thermomètres tympaniques et cutané à infrarouges manquent de fiabilité, avec un nombre important de faux-négatifs.MONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF