L'expression de soi sur Internet (quels impacts en psychiatrie ?)

Aujourd'hui, Internet permet de multiplier les échanges et les contacts sociaux, en mettant à disposition des nouveaux moyens de communication instantanée qui abolissent les distances relationnelles. Les contacts entre les internautes se font par l'intermédiaire des identités numériques, modulables selon leur personnalité ou leur humeur, exposant parfois des données personnelles intimes sans réelle limite. Le développement des réseaux sociaux, dont Facebook, a encore amplifié ce phénomène. Même si Internet est souvent utilisé par les médecins dans une sphère privée, les informations personnelles qui y sont divulguées peuvent avoir un impact sur les patients. A travers une étude réalisée par l'intermédiaire d'un auto-questionnaire, diffusé par Internet de mars à juin 2011 aux jeunes psychiatres français, leur utilisation de Facebook a été décrite ainsi que leur opinion concernant son impact sur la relation thérapeutique en psychiatrie. L'analyse des 214 questionnaires retournés a montré que les jeunes psychiatres français utilisaient Facebook dans un but privé, et que cette utilisation répondait à un positionnement déontologique adapté vis-à-vis des patients. Actuellement, il n'existe pas de donnée de la littérature concernant l'expression des troubles psychiatriques au travers d'Internet et de Facebook, et il serait intéressant de pouvoir décrire, à l'avenir, ce type de comportement chez les patients.Nowadays, Internet allows us to increase social interactions, developing and making available new means of communication, which reduce relational distance. Internet users contact themselves through numerical identities that can be modified according to their personality or their mood, exposing personal and private data without any limit. This fact has been intensified by the development of social networks, especially Facebook. Even if physicians often use Internet in a private sphere, personal data that are disclosed may have an impact on patients. Using a self-questionnaire online sent to young French psychiatrists, this study describes their use of Facebook and their opinion regarding its impact on doctor-patient relationship. 214 questionnaires were analyzed and showed that young French psychiatrists used Facebook in a private way, and this use could be considered as ethical regarding to the patients. At the present time, there is no information in the literature about the expression of psychiatric trouble through Internet or Facebook, and it would be interesting to describe, in the future, that kind of patients' behaviour.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF