Alimentation du nourrisson (prévention du risque d'obésité et de maladies cardiovasculaires)

L'obésité est un véritable problème de santé publique. La proportion de sujets obèses ou en surpoids est devenue de plus en plus élevée à travers le monde. L'obésité est un important facteur de risque de maladies chroniques comme le diabète, l'arthrose mais aussi les maladies cardiovasculaires. Ces dernières représentent d'ailleurs une des premières causes de mortalité. On sait que des mesures diététiques sont nécessaires chez l'enfant et l'adulte pour prévenir la survenue d'obésité et de maladies cardiovasculaires et le but du présent travail a été de rechercher si l'alimentation du nourrisson ne pourrait pas déjà avoir une influence sur ces pathologies. L'examen de différentes études a montré l'existence probable d'un effet préventif de l'allaitement maternel vis-à-vis d'une obésité ultérieure, notamment dans l'enfance et l'adolescence. La durée de l'allaitement maternel semble avoir une influence sur l'importance de l'effet préventif. Le rôle bénéfique sur la pression artérielle et la cholestérolémie demeure beaucoup plus discret et on peut s'interroger sur l'impact réel de cet effet sur la morbi-mortalité chez l'adulte. Il peut être noté que l'obésité et les autres facteurs de risque cardiovasculaire sont dépendants de plusieurs facteurs, notamment génétiques et environnementaux, ce qui rend difficile l'interprétation des résultats des études de la littérature. Cependant, les bénéfices de l'allaitement maternel sont suggérés également dans d'autres pathologies ce qui contribue à inciter sa promotion. La période de diversification alimentaire, qui fait suite à la période d'alimentation lactée exclusive, est essentielle pour l'acquisition d'habitudes alimentaires et la découverte de nouveaux goûts pouvant ainsi contribuer à l'acquisition ultérieure d'une alimentation équilibrée. Certaines études suggèrent que, pendant cette période, un apport protéique excessif pourrait constituer un risque de surpoids futur et qu'un apport sodé excessif pourrait avoir des conséquences néfastes sur une hypertension ultérieure. Ces études peuvent suggérer la nécessité de contrôler les apports protéiques et sodés souvent supérieurs aux besoins au cours de cette période.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF