Comment les médecins généralistes prennent-ils en compte les infections sexuellement transmissibles à chlamydia trachomatis ? Entretiens semi-directifs de 15 médecins généralistes du Maine et Loire

L infection urogénitale à Chlamydia trachomatis est la première cause d IST d origine bactérienne dans les pays industrialisés et peut entraîner une stérilité chez la femme.Cette étude a pour but de connaître les pratiques des médecins généralistes concernant cette IST. Quinze entretiens semi directifs ont été réalisés auprès de médecins généralistes du Maine et Loire.Le dépistage du CT dans le bilan biologique des IST n est pas inclus de façon systématique et se fait de façon majoritaire sur des symptômes cliniques bien définis. Les facteurs de risque comme le jeune âge et le comportement sexuel à risque ainsi que les complications éventuelles sont connus. La prévalence de l'infection et la fréquence des porteurs asymptomatiques est sous estimée. Les moyens diagnostics utilisés majoritairement sont la sérologie ainsi que le prélèvement par écouvillonnage avec détection par culture cellulaire. La méthode par PCR, méthode de référence, est insuffisamment choisie. Les stratégies préventives résident dans le port du préservatif et l information du partenaire. Le traitement prescrit est conforme aux recommandations de l OMS. L abord de la sexualité en consultation reste difficile et l'information concernant cette IST insuffisante.On retrouve une disparité dans la prise en compte du Chlamydia par les médecins généralistes avec des points forts: la clinique, le traitement et la prévention mais aussi des points à améliorer comme le dépistage des formes asymptomatiques et la façon délicate d aborder la sexualité en consultation, ce qui doit encourager la formation des professionnels de santé et l information du grand public.ANGERS-BU Médecine-Pharmacie (490072105) / SudocSudocFranceF