Analyse des nouveaux patients adressés au C.S.A.P.A. du CHU de Rouen

Si souvent le médecin de famille est le premier praticien à dépister des difficultés en lien avec une consommation excessive d'alcool, par la suite, de par son caractère chronique, cette pathologie implique un accompagnement dans la durée. La prise en charge des patients évolue avec les complications induites, l'acceptation du patient à les mettre en lien avec ses consommations, ainsi qu'a envisager de modifier durablement son comportement. De nombreux spécialistes sont ainsi susceptibles d'intervenir à différents moments, que ce soit pour les complications somatiques, psychiatriques ou encore sociales. Mais à quel moment de ce parcours interviennent les structures dédiées ? Quels sont les éléments qui déterminent l'entrée du patient dans le système de soins en addictologie ? Notre étude, réalisée sur 303 dossiers, nous a permis d'établir que le 5 patients consultant au C.S.A.P. A du CHU de Rouen étaient à l'image de ceux présentant un problème d'alcool en population générale. Nous avons par ailleurs mis en évidence que les patients présentant un mésusage d'alcool étaient fortement à l'origine de cette orientation, qu'ils venaient de leur propre chef dans la majorité des cas. Le médecin généraliste ne représente que le deuxième mode d'orientation. Enfin, la situation du C.S.A.P.A au sein même du CHU de BOIS-GUILLAUME et l'existence d'une équipe de liaison entraine un nombre important d'orientation secondaire à une hospitalisation dans les différents services du CHU de ROUEN. Malgré les versants psycho-sociaux importants de cette maladie, les voies psychiatriques et sociales sont peu représentées. Nous apportons quelques éléments de réflexion pou,. ant expliquer ce rôle, qui semble modeste, des médecins généralistes pourtant en première ligne. Cette question nous apparaît cependant complexe, nécessitant des études plus approfondies.ROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF