Les décès par arme à feu (étude descriptive et analytique rétrospective de l'activité de l'unité de médecine légale du CHU dde Pointe-à-Pitre en 2011)

Les taux standardisés départementaux d homicides par arme à feu aux Antilles sont les plus hauts en France depuis plus de 10 ans, au contraire de ceux se rapportant aux suicides qui sont parmi les plus bas.Les objectifs principaux de l étude étaient de montrer l évolution de ces statistiques, de les comparer au données de l INSERM et surtout de déterminer les caractéristiques victimologiques, criminologiques, balistiques et médico-légales des décès par arme à feu sur le territoire antillais français.L étude, de type rétrospective, concernait l analyse des 23 dossiers de personnes décédées des suites de blessures par arme à feu et autopsiées à l Institut de Médecine Légale du CHU de Pointe à Pitre en 2011, année de sa création.L analyse statistique était en faveur d une aggravation des phénomènes de violences par un tiers avec arme à feu et ayant entrainé la mort et notoirement en Guadeloupe. De manière prépondérante, elle était en rapport avec l utilisation au cours de rixe et de règlements de compte entre individus antillais, masculins, jeunes et similaires, d un fusil de chasse chambré de cartouche artisanale, tirant à moyenne distance préférentiellement en région cranio-cervicale et thoracique. Les victimes décédaient rapidement et majoritairement de complications hémorragiques sur lésions de gros axes vasculaires associées à une détresse respiratoire aiguë sur lésion pleuro-pulmonaire. Ces lésions apparaissaient au-delà de toutes ressources thérapeutiques.Pour ce qui est des suicides, les données relevées confirment les faibles taux autolytiques et notamment avec ce mode opératoire.Cet indicateur des violences faites à la personne semble révélateur d une atypie socio-culturelle inhérente à l histoire même du peuple antillais et à ses mutations intrinsèques contemporainesThe departmental standardized rates of homicides by gun in Antilles are the highest in France for more than 10 years, unlike those relating to the suicides which are among the lowest.The main objectives of study were to show the evolution of this statistics, to compare them in data of INSERM and especially to determine characteristics victimologic, criminologic, ballistic and forensic of deceases by gun on the French Antillean territory.The study, of type retrospective, concerned the analysis of the 23 files of persons died of the suites of wounds by gun and performed an autopsy in the Institute of Forensic science of the Academic Hospital Center of Pointe à Pitre in 2011, year of its creation.The statistical analysis was in favour of a worsening of the phenomena of acts of violence by a third with lethal gun shot and manifestly in Guadeloupe. In a preponderant way, it was in touch with use in the course of brawl and in regulations of count between Antillean, masculine, young and similar individuals, of a shotgun with craft cartridge, pulling at medium distance mainly in cranio-cervical and thoracic region. The victims died fast and predominantly of haemorrhagic complications on lesions of big vascular axles linked to a high-pitched respiratory distress syndrome on pleuro-pulmonary hurts. These lesions appeared beyond any therapeutic means.As for suicides, raised data confirm the weak rates autolytiques and notably with this surgical mode.This indicator of acts of violence made to the person seems revealing of an inherent sociocultural atypia to the history of the Antillean people and to its contemporary intrinsic mutations.ABYMES-CHRUPPA-BU (971202102) / SudocSudocFranceF