La femme, sa contraception et le médecin généraliste

Introduction : Il y a près de 200 000 interruptions volontaires de grossesses (IVG) par an en France alors que 9 femmes sur 10 ne souhaitant pas avoir d enfant utilisent une méthode contraceptive. L adéquation de la contraception à la situation de la femme est peut-être la clé du problème. Trouver la contraception qui correspond le mieux à la patiente peut prendre du temps. Parmi les grossesses non désirées, deux sur trois surviennent chez des femmes sous contraception. La contraception orale demeure la plus utilisée : plus de la moitié des femmes sous contraception prennent la pilule. Matériels et méthodes : Il s'agissait d'une étude descriptive prospective à visée évaluative auprès de 244 patientes âgées de 15 à 54 ans dans 3 cabinets de médecine générale de l'Oise durant 6 mois, à l'aide d'un questionnaire anonyme. Nos objectifs étaient d'évaluer l'adéquation de la contraception de la femme avec sa situation personnelle et évaluer en cas d'échec de sa contraception si les informations sur les autres moyens de contraception ont été données. Résultats : 92 % des femmes interrogées déclaraient prendre une contraception soit 124 femmes (47,5%) utilisaient la pilule, le stérilet à 19,9%, 11,9 % pour le préservatif et 5,7 % comprenant l'anneau vaginal, le patch et l'implant. La satisfaction globale de la contraception était très significative avec un taux de 80,4 % (IC 95 % : 75,3% < 80,4 < 85,6%). 60 femmes avaient eu recours à une IVG soit 24,9 % de notre échantillon (IC 95 % : 19,5% < 24,9 < 30,4%) dont 70,5 % avaient une contraception avant l'IVG. Avec un taux significatif de 52,8 % des médecins généralistes ne proposaient pas le choix entre les différents modes de contraception. Conclusion : Nous sommes devant une situation d'échecs contraceptifs importants malgré un paysage contraceptif fortement médicalisé. On peut donc parler d'inadéquation entre le contraceptif et la vie affective et sexuelle des femmes qui les utilisent. L'insuffisance d'explications sur les différents moyens de contraceptions accroît davantage ces échecs contraceptifs.Introduction: We can observe around two thousand hundred legal abortions in France even as 90% of women who don t want to get pregnant are using contraception.The key solution to that situation is may be to adapt the contraception to the women personal situation, but finding the most suitable contraception may take some time. Among unwanted pregnancy two-thirds concern women who are using contraception. Oral contraception remains the most used technique: more than the half of women is using it. Materials and methods: It is about a study that describes and evaluates contraception methods. The sample is made of 244 women aged between 15 and 54. The study has been realized in three medical practices of Oise department through anonymous questionnaires. Our goals were to evaluate the adequacy between the contraception used by a woman with her personal situation and to assess in case of failure if in explanations related on other way of contraception have been given. Results: Ninety two percents declare using contraception, among the 124 interviewed women, 47,5% use the oral contraception, 19,9% the IUD, 11,9% condoms and 5,7%: vaginal ring, patch and implant. 80.4% of women were satisfied of the contraception used (IC 95%: 75.3 %< 80.4