État des lieux des connaissances sur les IST, ciblant HPV et sa prévention vaccinale chez les jeunes femmes de 13 à 25 ans, dans une zone urbaine de moyenne densité, Saint-Nazaire

Introduction : En France, le cancer du col de l'utérus est au 8ème rang des cancers de la femme. Le pic d'incidence est à 40 ans, il s'agit d'un cancer de la femme jeune. Il existe aujourd'hui deux vaccins ciblant deux génotypes oncogènes du papillomavirus humain responsable d'environ 70% de ces cancers. Au cours d'un stage réalisé au planning familial de Saint-Nazaire, il nous a semblé que l'information sur les infections sexuellement transmissibles, et spécifiquement sur le papillomavirus humain et sa vaccination était insuffisante. Méthode : Pour confirmer cette hypothèse, nous avons réalisé deux études prospectives à l'aide de deux questionnaires : l'un orienté sur l'information reçue par les jeunes femmes consultant au planning familial de Saint-Nazaire, questionnaire qu'elles ont pu remplir avant chaque consultation ; l'autre dédié à évaluer l'information transmise par le corps médical au cours d'une consultation de médecine générale ou de gynécologie, sur un panel de médecins de Loire-Atlantique. Résultats : Chez les jeunes femmes, on constate que 80% d'entre elles avaient reçu une information sur les infections sexuellement transmissibles, 64% une information sur le papillomavirus et sa vaccination. Cette information était majoritairement transmise par l'école, le lycée, le médecin traitant arrivant en 5ème position. Cinquante six pour cent des patientes n'étaient pas vaccinées, 55% de ces patientes non vaccinées ne souhaitaient pas être vaccinées, principalement par peur du vaccin. Soixante sept pour cent des patientes interrogées pensaient que cette information devrait être transmise par le médecin traitant. Chez les médecins, 95% informaient sur les infections sexuellement transmissibles et 71% informaient sur le papillomavirus et sa vaccination. Seuls 36% des médecins avaient des supports d'information à disposition. Quinze pour cent des médecins interrogés ne vaccinaient pas contre le papillomavirus par manque de confiance dans le vaccin surtout. Conclusion : L'information délivrée et reçue, est importante en ce qui concerne les infections sexuellement transmissible, mais insuffisante concernant le papillomavirus et sa vaccination. On retrouve dans notre échantillon de jeunes femmes une sous vaccination contre le papillomavirus. Il existe probablement un amalgame entre infections sexuellement transmissibles et papillomavirus humain. Il semble nécessaire d'améliorer l'information transmise aux professionnels de santé. Cette information aux jeunes femmes doit être recentrer sur le médecin traitant pour éviter l'apparition de fausses idées.NANTES-BU Médecine pharmacie (441092101) / SudocSudocFranceF