Impact pronostique de la maladie résiduelle détectée par les techniques de RT-PCR dans les neuroblastomes (revue de littérature et résultats de l'étude française NEUROMAR III)

La greffe autologue de cellules souches après chimiothérapie intensive est le traitement de référence dans le traitement du neuroblastome de haut risque. Les études récentes tendent à démontrer que l'évaluation de la maladie résiduelle à différentes étapes du traitement pourrait être un facteur pronostique intéressant. Nous rapportons ici le résultat de notre étude nationale prospective et multicentrique dont le but est de déterminer si la détection de la maladie résiduelle par RT-PCR pour la tyrosine hydroxylase (TH) dans les prélèvements de cellules souches périphériques (CSP) autologues est un facteur de mauvais pronostic chez les patients traités pour un neuroblastome de haut risque. Entre Février 2006 et Février 2011, nous avons réalisé la détection de la TH en RT-PCR dans les greffons de 40 patients traités pour un neuroblastome de haut risque. Notre principal critère d'évaluation était la survie globale 2 ans après l'aphérèse. L'âge médian était 31 mois 56-122] au diagnostic. Le prélèvement de CSP autologues était réalisé à condition que la moelle ne soit pas envahie par des cellules neuroblastiques lors de l'examen cytologique et histologique. 25 patients étaient en réponse complète (RC) ou en verygood partial response (VGPR) lors de l'aphérèse de 15 étaient en réponse partielle. Sur les 40 prélèvements, 8 se sont révélés positifs en TH RT-PCR. Parmi eux, 6 sont décédés au moment de l'évaluation. Par conséquent, le groupe avec une maladie résiduelle est négative (p=0.04). Il existe donc dans notre cohorte une corrélation entre la positivité des de la maladie résiduelle et la survie globale à 2 ans. Dans cette nouvelle cohorte de patients, nous confirmons nos précédents résultats selon lesquels la positivité de la maladie résiduelle détectée par RT PCR dans les prélèvements de CSP est corrélée avec une diminution de la survie dans le neuroblastome de haut risque. Par conséquent, l'évaluation de la maladie résiduelle dans le greffon semble être intéressante à titre pronostique et devrait certainement entrter en ligne de compte dans la stratégie thérapeutique du neuroblastome de haut risque. Il serait donc pertinent de réaliser une étude internationale concernant la recherche de maladie résiduelle en se basant sur les différents marqueurs recherchés en RT PCR dans le neuroblastome de haut risque.CLERMONT FD-BCIU-Santé (631132104) / SudocSudocFranceF