La dé-prescription en médecine générale (ses freins et ses déterminants)

Introduction : Disprescribe is a drug (or no) prescription voluntary stop. What are the reality, decisive factors and brakes of this behaviour at general practitioners level ?Practical and methods: Descriptive survey with question paper, carried out with 100 isarian (from the Oise department) doctors; from February to May 2011. Result s: 62 question papers were exploitable. Only 37 % of the general practitioners declared that they often disprescribed , or as much as possible. 95% of the doctors justify their act to the patients. The disprescriber profile would be a doctor practicing for more than 30 years, in countryside , and allowing less than 120 treatments per week. What decides practitioners to adopt this behaviour is: no observance or inability to tolerate a drug put forward by the patient; iatrogenia; curing; doctor evolution of care and taking charge of the patient conception. The main brake is to make the patient accept it. In order to improve this behaviour most of the practitioners suggested confronting their experiments among colleagues as well as the outset of this issue in referential books. Debate: There are few works about disprescription in general medicine. The determiners of this behaviour, which is not dominating, are different from the prescription ones. The general practitioner develops this behaviour as time goes by, and a triggering event coming from the patient, the disease or the drug is expected. Conclusion: Being able to disprescribe is, nowadays, a necessity of medicine practice. This behaviour, still marginal, is complex and multifactorial. Its optimization goes through a thought to work tools, practitioners vocational training and patients education. To know the patients point of view about disprescription is still a study to carry out.Introduction : Dé-prescrire est l arrêt volontariste d une prescription médicamenteuse ou non. Quels sont la réalité, les déterminants et les freins de ce comportement au niveau des généralistes ?Matériel et méthodes : Enquête descriptive par questionnaire auprès de 100 médecins isariens de février à mai 2011. Résultats : 62 questionnaires ont été exploitables. Seuls 37 % des médecins ont déclaré dé-prescrire souvent ou le plus possible. C est un acte qui se fait en se justifiant auprès des patients pour 95% des médecins. Le profil du dé-prescripteur est un médecin qui exerce depuis plus de 30 ans, en milieu rural et effectuant moins de 120 actes par semaine. Ce qui détermine chez le médecin la mise en action de ce comportement est : l intolérance au traitement alléguée par le patient, sa non observance, la iatrogénie, la guérison, l évolution de la conception du médecin sur le soin et la prise en charge des patients. Le principal frein est de le faire accepter au patient. Pour faciliter ce comportement la majorité des médecins a proposé l échange d expériences entre confrères ainsi que l abord de cette problématique dans les référentiels. Discussion : Il y a très peu de travaux sur la dé-prescription en médecine générale. Les déterminants de ce comportement, qui n est pas dominant, sont différents de ceux de la prescription. Il s agit d un comportement qui se construit chez le médecin dans la temporalité et qui attend un évènement inducteur venant surtout du patient, de la maladie ou du produit. Conclusion : Savoir dé-prescrire est aujourd hui une compétence nécessaire pour l exercice de la médecine. Ce comportement encore assez marginal est complexe et multifactoriel. Son optimisation passe par une réflexion sur les outils de travail, la professionnalisation des médecins et sur l éducation des patients. Connaître le point de vue des patients sur la dé- prescription reste un travail à mener.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF