Les pratiques de dépistage et de prise en charge du risque de lésion du pied diabétique en médecine générale, dans la Somme

En 2011, le Diabète est devenu la première ALD, dépassant en effectif les cancers. C est la 1ère cause d amputation non traumatique. Les médecins généralistes sont les acteurs principaux dans la prise en charge des patients diabétiques. Il s agissait d étudier les perceptions et les pratiques des généralistes de la Somme, concernant le pied diabétique, et de mieux connaître leurs difficultés et leurs besoins. Une enquête qualitative par des entretiens semi-directifs a été réalisée auprès de 11 médecins généralistes de la Somme, choisis principalement selon leur situation géographique d exercice. Le pied diabétique semble être une complication de 2è voire 3è plan pour les médecins généralistes. Ils estiment y être peu confrontés dans leur pratique quotidienne. L utilisation du monofilament ne fait pas l unanimité et le risque de faire une lésion du pied est évalué à partir de facteurs favorisants. Les principales difficultés sont le manque de temps, une éducation thérapeutique difficile et des contraintes géographiques et économiques non négligeables. Les propositions d améliorations sont rares et peu concrètes. La formation est jugée insuffisante et les recommandations difficilement applicables. Les avis sur l intérêt et l utilité d un réseau sont mitigés. La prise en charge du pied diabétique par les médecins généralistes reste encore au cas par cas, sans stratégie clairement définie en amont et correspondant aux recommandations de l HAS. Plusieurs solutions ont émergé au cours de cette étude, notamment pouvant émaner des réseaux déjà en place dans la Somme et l ensemble de la Picardie. Il s agirait de miser sur la formation des médecins au dépistage et à la prévention.In 2011, diabetes became the first Long Standing Disease, surpassing effective cancer. This is the leading cause of non-traumatic amputations. General practitioners are the main actors in the management of diabetic patients. We studied the perceptions and practices of general practitioners in the Somme s department on the diabetic foot, to better understand their challenges and needs. A qualitative study of semi-structured interviews was conducted with 11 general practitioners of the Somme s department, chosen mainly according to their geographic location exercise. The diabetic foot seems to be only a 2nd or 3rd complication plan for general practitioners. They believe to be rarely confronted to this pathology in their daily practice. The use of monofilament is not unanimous and the risk of injury to the foot is measured from predisposing factors. The main problems are lack of time, a difficult therapeutic education, geographical constraints and economic consequences. Improvement proposals are scarce. Training is insufficient and recommendations are impractical. Results found mixed reviews on the interest and usefulness of a network. The management of diabetic foot by general practitioners is still a case by case, without clearly defined strategy upstream, and corresponding to the HAS recommendations. Several solutions have emerged during this study that may emanate from such networks already in place in all the Somme s department and Picardy. It would be focused on the training of physicians in screening and prevention..AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF