Le syndrôme d'épuisement professionnel chez les internes de médecine générale (quelles en sont leurs connaissances et leurs représentations ?)

Selon des études menées auprès des internes de médecine français, près de la moitié d'entre eux souffriraient d'épuisement professionnel. Face à ce constat et devant sa potentielle gravité sur le plan personnel et/ou professionnel, de nombreux outils de prévention, à l'échelle individuelle et collective, ont été proposés pour pallier au syndrome d'épuisement professionnel des soignants (SEPS) chez les internes de médecine. Objectif: L'objectif principal de notre étude était d'évaluer les connaissances et les représentations des internes de médecine générale sur le SEPS puis d'en faire émerger des outils de prévention. Méthode: Nous avons réalisé une étude qualitative par focus groupes auprès de 22 internes de médecine générale des facultés de médecine de Lyon. Résultats: Même si près d'un quart des internes ont avoué avoir déjà été confrontés personnellement à un SEPS, ils éprouvaient des difficultés à le définir et à le décrire de manière précise, par manque d'information. L'émergence d'un SEPS serait multifactorielle, liée à leur vie personnelle et professionnelle et à l 'organisation des études médicales. Pour eux, ses conséquences concerneraient à la fois les sphères privée et professionnelle avec une potentielle gravité pour certaines d'entre elles. Les mesures préventives suggérées par les internes s'articulaient principalement autour d'une meilleure information des internes de médecine générale sur le SEPS associée à un accompagnement psychologique et à une optimisation de leurs conditions de travail. Conclusion : Les internes de médecine générale restent peu informés sur le SEPS. L'instauration d'un programme de prévention de ce syndrome durant le 3ème cycle des études médicales est nécessaire pour espérer préserver la santé des internes de médecine générale et donc des médecins généralistes de demain.LYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF