Analyse des délais d'admission en unité neuro-vasculaire et recherche de mesures correctrices (étude prospective sur 123 patients admis au Centre Hospitalier de Dax)

L'accident vasculaire cérébral, première cause de handicap acquis de l'adulte et troisième cause de mortalité en France, représente un problème majeur de santé publique. Depuis 2003, avec l'autorisation de mise sur le marché accordée à l'actilyse, nous disposons d'un traitement curatif efficace, l'attitude attentiste n'est plus de mise. Pourtant, encore trop peu de patients bénéficient de la thrombolyse, notamment en raison de leur arrivée tardive à l'hôpital. Afin de déterminer les causes de retard à l'admission en unité beuro-vasculaire, nous avons réalisé une étude prospective d'avril à août 2011 incluant tous les patients hospitalisés au centre hospitalier de Dax pour suspicion d'AVC. Un questionnaire a été complété pour chaque patient au cours de leur séjour. 123 patients ont été inclus dans l'étude, avec un délai médian d'admission de 2 h 36 min. 2 facteurs se sont révélés primordiaux pour un délai d'admission court : l'appel au centre 15 et un transport par les pompiers ou le SMUR. Malheureusement le centre 15 n'a été sollicité que dans 47 % des cas. Si les délais obtenus au cours de l'étude sont conformes aux chiffres nationaux voire sensiblement meilleurs, une marge de progression existe. L'information grand public à l'aide de messages clairs est indispensable pour améliorer la connaissance de la population sur l'AVC et réduire ainsi les délais : elle doit se concentrer sur les symptômes d'alerte de la maladie et la nécessité absolue de contacter le centre 15 en cas d'apparition de ces derniers, le médecin régulateur choisissant ensuite le mode de transport le plus adapté.BORDEAUX2-BU Santé (330632101) / SudocSudocFranceF