Analyse des pratiques de dépistage du cancer du col de l utérus chez les femmes de 18 à 25 ans suivies au Centre d Examens de Santé de Rennes de 2002 à 2010

Le dépistage du cancer du col de l utérus est recommandé à partir de 25 ans mais il est finalement souvent réalisé chez des femmes plus jeunes. L objectif de cette étude est d analyser les pratiques de ce dépistage chez les femmes de 18 à 25 ans suivies au Centre d Examens de Santé de Rennes de 2002 à 2010, et qui sont majoritairement en situation de précarité. Les données recueillies ont permis de conclure que le dépistage doit rester exceptionnel dans cette tranche d âge. Seules des situations très à risques, en termes de comportements sexuels, doivent conduire à réaliser des frottis chez les femmes de moins de 25 ans. Les modalités du suivi ultérieur nécessitent d être optimisées afin de ne pas perdre ces patientes de vue. Enfin l application rigoureuse de la classification de Bethesda 2001 dans les comptes-rendus de frottis est indispensable pour ne pas entrainer une confusion dans l interprétation des résultats. Le dépistage doit être utile chez les femmes jeunes, pour éviter de sur-traiter des lésions majoritairement bénignes et dont le potentiel de régression spontané est bien plus élevé que chez les femmes plus âgées. Il est également important de privilégier chez ces patientes l éducation, l information et la surveillance lorsqu un frottis doit être réalisé.Cervical cancer screening is recommended from the age of 25 but is, in fact, often carried out amongst much younger women. The aim of this study is to analyse the practices of this screening among women between the ages of 18 and 25, who were followed up at the Centre d Examens de Santé de Rennes from 2002 to 2010, and who were mainly in a precarious situation. The collected data has led us to conclude that screening should be reserved uniquely for exceptional cases within this age group. Smear tests should be carried out on women who are younger than 25 only if they are considered to be in a very high risk category in terms of their sexual behaviour. The methods of the subsequent follow-up must also be optimized in order not to lose sight of these patients. Finally, a strict application of the 2001 Bethesda system of cervical smear test reporting is essential, so that there can be no confusion in the interpretation of the results. The screening should be useful to young women, so as to avoid the over-treatment of lesions which are mainly benign and whose potential for spontaneous regression is much higher than those found in older women. It is also important to promote health education, information and monitoring to this group of patients when smear tests are being carried out.RENNES1-BU Santé (352382103) / SudocSudocFranceF