Prise en charge des accouchements inopinés par le SMUR au cours de l'année 2012 (un an d'étude au SAMU 69)

L'accouchement inopiné extrahospitalier (AIE) semble en forte augmentation en France depuis 2002. Il survient habituellement dans un contexte précipité, la plupart du temps à domicile ou sur la voie publique. Cette étude est la première issue de 1 'observatoire national des AIE, créé au SAMU -69 et en cours de développement. Sur l'année 2012, 102 AIE ont été pris en charge par les SMUR de Lyon sur 29 255 accouchements dans le Rhône soit 0,35%. Cependant, compte tenu du remplissage non exhaustif des dossiers, les propositions d'amélioration sont discutables. Les facteurs de risques classiquement identifiés (âge maternel, parité, terme, antécédents d'AIE, précarité) n'ont pas été retrouvés dans l'étude lyonnaise. On pourrait proposer un suivi plus rapproché aux femmes en situation précaire par le médecin généraliste ou par la sage-femme de PMI. Cependant, dans ses situations, il y a souvent une barrière linguistique (1/4 des femmes parlaient partiellement ou ne parlaient pas Français) ou une absence totale de suivi. Au niveau de la prise en charge de l'accouchement, il conviendrait d'inciter à une antalgie systématique des patientes en cas de gestes tels qu'épisiotomie et révision utérine. La délivrance, spontanée ou artificielle, doit être systématique si le temps de transport est supérieur à 30 minutes. Selon certaines hypothèses, la fermeture de certaines maternités aurait entrainé une augmentation du nombre d'AIE. Or, dans l'agglomération lyonnaise, le nombre d'AIE est en constante augmentation même s'il n'y a pas eu de disparition de maternité dans certaines zones géographiques. Les études se doivent donc d'être poursuivies sur cet observatoireLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF