Approche topographique de l'implantation des cultes venus d'Orient à Rome sous le Haut-Empire : analyse sociale et géopolitique

L’analyse de l'implantation des cultes venus d’Orient (Cybèle, les cultes égyptiens et Mithra sont plus particulièrement étudiés dans ce mémoire) à Rome reflète les enjeux, les modalités, les mécanismes de leur acceptation, de leur intégration et pose la question du rôle qu'ils jouent dans la construction identitaire de Rome. En partant de considérations d’ordre purement topographique livrées par les sources (littéraires, épigraphiques et numismatiques), il s'agit de mener une étude sociale et géopolitique qui vise à déterminer les mécanismes de réception des cultes venus d’Orient, de leur assimilation et de leur enracinement dans une civilisation qui leur est à première vue étrangère. En considérant la prégnance de ces cultes à tous les niveaux de la société et à travers l’analyse de leur répartition physique au sein de l’Urbs, il paraît intéressant de s'interroger sur le rôle et les enjeux qu'ils représentent dans le processus constructif de la romanitas sous le Haut Empire. Après avoir recensé tous les lieux de cultes dédiés aux divinités originaires d’Orient il convient de considérer la double mécanique d’intégration des cultes au tissu urbain et à la romanitas par un mouvement qui va du pouvoir au peuple, et de la société civile vers les hautes sphères de l’État romain. Enfin, considérer les romanisations de ces cultes à travers le reflet que la topographie l’Urbs offre, permet de déterminer leur influence et leur rôle dans la construction identitaire romaine