Prévention du surdosage en AVK chez les personnes agées en médecine ambulatoire (enquête auprès de 95 médecins généralistes de la région Rhône-Alpes)

Les événements indésirables des médicaments constituent un réel problème de santé publique dans la population âgée. Tous les auteurs s'accordent pour reconnaître la fréquence accrue de ces effets indésirables chez les plus âgés et tout particulièrement chez les personnes considérées comme fragiles. En France, la population traitée par antivitamines K (A VK) en 2011 est estimée à 1.1 million, soit plus de 1 % de la population française. Les médicaments antivitamines K sont à l'origine du plus fort taux d'hospitalisation pour évènements indésirables. L'utilisation au long cours d'un traitement anticoagulant est associée à un risque hémorragique élevé ou, à l'inverse, à des complications thrombotiques engageant le pronostic vital. Une surveillance biologique régulière, reposant sur la mesure de la coagulation du sang exprimée en International Normalized Ratio (INR) est indispensable. La iatrogénie médicamenteuse représentant un réel problème de santé publique notamment chez les personnes âgées comme le soulève l'enquête ENEIS (Etude Nationale sur les Evénements Indésirables graves liés aux Soins) 2004 et 2009, il est souhaitable d'avoir des moyens de prévention efficace dans le cadre de l'exercice de la médecine ambulatoire. Ce travail de thèse a pour objectif la mise en évidence des moyens de prévention face au surdosage des antivitamines K. Il s'agit d'une étude transversale descriptive, enquête basée sur un questionnaire auprès de médecins généralistes de la région Rhône Alpes. Les médecins répondants à notre enquête ont soulevé plusieurs pistes d'améliorations notamment: L'éducation thérapeutique: remise du carnet d'information et de suivi; information sur les règles hygiéno-diététiques, sur les risques de l'automédication et les signes annonciateurs de surdosage. La prise en charge multidisciplinaire des patients en impliquant le pharmacien, le biologiste et les infirmières permettant ainsi une meilleure gestion des risques liés aux médicaments. La prescription des nouveaux anticoagulants non AVKLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF