Lymphomes T chez les patients infectés par le VIH

Sous antirétroviraux (cART), l incidence des Lymphomes Non Hodgkiniens (LNH) associés au VIH a diminué et la survie s est améliorée. Parmi eux, les lymphomes T sont rarement décrits et seuls quelques cas ont été rapportés, en majorité dans l ère pré-cART.Entre 1996 et 2009, 17 cas de lymphomes T ont été identifiés parmi une cohorte de 341 LNH survenus chez des patients infectés par le VIH. Tous les matériels histologiques ont été revus de manière centralisée. La plupart des patients étaient des hommes (82%), avec un âge médian de 39 ans. Au moment du diagnostic, le taux médian de lymphocytes T CD4+ était de 194/mm3, 41% des patients avaient une charge virale VIH indétectable et 76% étaient traités par cART. Les types histologiques retrouvés étaient 9 lymphomes T périphériques, 3 NK/T, 4 anaplasiques ALK et 1 g/ . Ils avaient une forme disséminée dans 82% des cas. Tous les patients ont reçu une chimiothérapie à pleine dose : 8 protocoles de type CHOP dont 2 suivis d autogreffe et 9 protocoles intensifs. Après un recul médian de 7,2 années, seuls 4 patients étaient encore en vie; soit une survie globale médiane de 9,4 mois et un taux de survie à 1 an de 35,3%. La plupart des décès sont survenus suite à une progression du lymphome (n=10). Aucun patient n a présenté d infection opportuniste. Aucun des index pronostics (IPI et PIT) n était associé à la mortalité. Le principal facteur pronostic retrouvé était l échec à la première ligne de chimiothérapie (7cas, tous décédés). Les lymphomes T sont des complications rares, difficiles à diagnostiquer et de sombre pronostic malgré l utilisation des cART.PARIS6-Bibl.Pitié-Salpêtrie (751132101) / SudocSudocFranceF