La perception de l'acclimatation à l'altitude au travers d'une expérience vécue de médecin d'expédition en Himalaya

Introduction La physiologie d'altitude est méconnue des médecins et de la population générale. L'objectif principal de cette étude était d'améliorer la perception des modifications physiologiques et neuro-psychologiques en haute altitude prolongée, par la mise en évidence de celles-ci. Pointer ainsi le danger de ce milieu. Matériel et méthodes Il s'agissait d'un voyage en Himalaya de 3 semaines, dans le nord de l'Inde, où j'accompagnais 11 étudiants de géologie issus d'une association humanitaire. Les données étaient recueillies à 200 m, à 3500 m J1, 3900 m J1 et J7. Etaient évalués la saturation artérielle, le pouls, la fréquence respiratoire, la tension artérielle, les symptômes de mal aigu des montagnes selon le score de Lake Louise, la capacité d'inhibition cognitive avec le test de Stroop Victoria et l'humeur à l'aide du Profile of Mood States (POMS). Les analyses statistiques étaient réalisées par analyse de variance ANOVA à mesures répétées. Les données étaient complétées par la tenue d'un carnet de route. Résultats Il s'agissait d'une population jeune, saine, active, néophyte en haute altitude. Les modifications neuro-psychologiques ont été difficilement perçues. Le Stroop Victoria ne montrait pas de différence significative. En revanche, le POMS a mettait en évidence urie diminution significative de tous les états négatifs de l'humeur avec l'altitude, sans influence de l'acclimatation. L'impact somatique était mieux ressenti et compris mais le danger potentiel de la haute altitude restait sous-estimé. Conclusion Une expérience personnelle au service de la médecineMONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF