De la réunion comme pivot de l'expérience clinique institutionnelle

Les réunions n'ont pas toujours existé depuis la naissance de la psychiatrie, l'engouement pour ces dernière a débuté dans le contexte sociopolitique particulier de l'après-guerre de 39-45, époque de la psychothérapie institutionnelle qui met l'accent sur le travail du milieu de soin par le collectif préalable à l'accession à une clinique de qualité. Héritage de cette époque elle perdure jusqu'à nos jours en tant qu'outil pivot de l'expérience institutionnelle psychiatrique. Les institutions psychiatriques accueillent des patients souffrant de pathologies psychotiques dont la gravité des symptômes et la difficulté de la prise en charge nécessite un travail du et dans le collectif. Collectif qui n'échappe aps aux mouvements inconscients du groupe développé par des théories et qui déterminent pour beaucoup les organisations institutionnelles. La diversité des réunions illustre toutes les facettes de la complexité du travail collectif, leurs complémentarités permet un travail glogal, globalité à l'image de celle du patient appréhendé autant dans la phase aiguë que dans sa prise en charge parfois plus chronique inscrite dans son histoire. Mais les réunions ne fonctionnent pas toujours de manière optimal au niveau théorico-pratique, elles sont un outils de choix de travail institutionnel à condition que les problématiques qui les animes puissent être questionnées. Le transfert en tant que lien qui anime nos relations est un élément fondamental à prendre en compte et permet une lecture des questionnements plus généraux de la réunion sur la hiérarchie, le cadre thérapeutique, le narcissisme professionnel ou les conditions d'émergence de la paroleAIX-MARSEILLE2-BU Méd/Odontol. (130552103) / SudocSudocFranceF