Détection précoce du mélanome cutané en médecine générale (états des lieux des pratiques dans la région Languedoc-Roussillon)

Les médecins généralistes sont en première ligne du dépistage ciblé du mélanome cutané dont l'incidence a triplé en 20 ans. Nous avons étudié leurs pratiques sur la Région Languedoc-Roussillon en ce qui concerne la détection précoce du mélanome afin d'évaluer leur adéquation aux recommandations actuelles et d'isoler d'éventuels obstacles à un diagnostic le plus précoce possible. Une étude quantitative des pratiques n été réalisée au moyen d'un questionnaire élaboré à partir des recommandations de l'HAS de 2006 adressé par e-rnail aux 1400 médecins généralistes constituant la base de données de l'Union Régionale des Praticiens de Santé du LanguedocRoussillon. Quatre-vingt-seize pour cent des praticiens ont répondu au questionnaire. 100 % des participants adressent une lésion cutanée suspecte de mélanome mais 63 % déclarent avoir, souvent des problèmes de disponibilité du spécialiste. 80,3 % des praticiens n'adressent pas leur patient en première intention devant une lésion non suspecte en l'absence de facteurs de risque. 56% des praticiens ont un sentiment de formation moyenne, 27% de formation insuffisante. Les facteurs dc risque les plus souvent recherchés sont une exposition solaire intense puis des antécédents personnels ou familiaux de mélanome et un phototype cutané de type I. La majorité des participants examine régulièrement la peau des patients à risque et 31% déclarent le faire régulièrement chez tout le monde. Au total, les médecins généralistes orientent correctement les patients porteurs de lésions cutanées suspectes. Cependant, il existe des difficultés de disponibilité des spécialistes et un manque de formation sur les facteurs de risque et l'examen cutanéMONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF