Dilatations ventricualaires de découverte anténatale (prise en charge et suivi au CHU de Montpellier de 2004 à 2012)

Les dilatations ventriculaires sont l'une des malformations cérébrales foetales les plus fréquentes. La détection se fait actuellement, selon les recommandations de l'ANAES, par une échographie foetale associée ou non à la réalisation d'une IRM cérébrale foetale. Des critères de mauvais pronostic ont pu être établis depuis de nombreuses années. Nous avons inclus tous les foetus porteurs de dilatations ventriculaires supérieures ou égales à10 mm, isolées ou associées, diagnostiquées entre 2004 et 2012 et présentées aux CPDPN de Montpellier et Nîmes. L'objectif principal de cette étude rétrospective est d'étudier la corrélation diagnostique anté et postnatale. L'objectif secondaire est d'évaluer le pronostic neurodéveloppemental de ces enfants. 129 foetus ont été inclus. 61 IMG ont été réalisées et 61 grossesses poursuivies. 50 enfants ont été suivis en post natal. Dans tous les cas, l'échographie a permis de faire le diagnostic et d'étudier l'existence d'anomalies neurologiques et extra-neurologiques associées. L'IRM cérébrale foeta le, malgré son coût, paraît indispensable dans la démarche diagnostique et d'évaluation du pronostic. En effet, elle a permis d'affiner le diagnostic et le pronostic dans 6,5 % des cas dans le groupe vivants et 21 % des cas dans le groupe !MG , avec un taux faible de discordance anté-postnatal observé uniquement chez 4 patients du groupe vivants La réalisation d'une amniocentèse pour caryotype est recommandée et la di scussion d'une analyse par CGH array parait justifiée pour affiner le conseil prénatal, ce qui aurait permis de préciser des anomalies génétiques chez 2 foetus de notre étude. A l'heure actuelle, l'interprétation reste cependant délicate. L'évaluation du développement psychomoteur a pu être réàlisée chez 82% des enfants du groupe vivants . Le développement est statistiquement meilleur en cas de dilatation ventriculaire isolée, et d'autant plus qu'elle est unilatérale. Le caractère symétrique ou asymétrique, ne semble pas modifier le pronostic neurologique. La taille de la dilatation ventriculaire n'apparaît pas statistiquement liée au pronostic neurologique, mais une dilatation inférieure à 15 mm sémble être de meilleur pronostic. Une dilatation ventriculaire régressive ne doit pas être considérée comme rassurante, car dans notre série, 80% des enfants porteurs d'une dilatation régressive ont un retard de développement. Un suivi prolongé et un accompagnement de ces enfants et de leurs familles sont nécessaires, pour permettre la meilleure prise en charge précoce et adaptée à leurs difficultés. Il serait intéressant de pouvoir bénéficier d'une évaluation standardisée des capacités neuromotrices (quotient de développement, psychométrie) de ces enfants afin d'améliorer l'information donnée en consultation prénataleMONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocMONTPELLIER-BU Médecine (341722104) / SudocSudocFranceF