Représentations de la schizophrénie et du patient schizophrène chez les médecins généralistes

La schizophrénie affecte 1% de la population générale. Les représentations d'une maladie diffèrent pour chaque individu et chaque médecin et sot susceptibles d'influencer les pratiques professionnelles. Notre étude qualitative par entretiens semi-dirigés, auprès de MG nous a permis de soulever plusieurs points intéressants. La schizophrénie garde dans la tête des MG une connotation négative. Cependant, le vécu professionnel leur donne une représentation plus positive, notamment dans le pronostic, qu'ils estiment avant tout social. La représentation clinique qu'ils ont et la modélisation qu'ils se font de la maladie est relativement juste. Le patient souffrant de schizophrénie est un patient fragile, malheureux, rarement violent, à risque de rechute. Les MG insistent sur l'importance de l'insertion socioprofessionnelle et sur l'évaluation de la qualité de vie du patient et de son entourage. Parfaitement conscients du risque psychiatrique, ils sous-estiment le sur-risque somatique. Or, ils y ont un rôle préventif et curatif majeur. Parfois réticents, les MG ne sont pas opposés à suivre des patients schizophrènes. C'est une expérience parfois gratifiante, toujours difficile. Ces difficultés se retrouvent à différents niveaux: le repérage des troubles, la subjectivité des symptômes, l'information de la maladie, l'attente diagnostique. Les MG souhaiteraient une supervision de cas de la part de leurs confrères psychiatres. Avec le temps, les MG sont bien moins fatalistes vis-à-vis de la schizophrénie. Mais ils estiment que la société garde un regard sombre sur cette maladie, et surtout sur le patient qui en souffreAIX-MARSEILLE2-BU Méd/Odontol. (130552103) / SudocSudocFranceF