La vaccination anti-hépatite B par les médecins généralistes bourguignons (évaluation des pratiques et identification des obstacles à l application des recommandations vaccinales en 2014)

L infection par le virus de l hépatite B est hautement transmissible et parfois redoutable. Le meilleur traitement est préventif : il s agit de la vaccination. Pourtant, le taux de couverture vaccinale reste insuffisant en France. L application des recommandations vaccinales a été ralentie par la polémique associant ce vaccin à la survenue de pathologies démyélinisantes. Une enquête a été menée auprès des médecins généralistes bourguignons afin de connaître leurs pratiques vaccinales actuelles et d identifier les obstacles qu ils rencontrent encore. Cent cinquante-six médecins (12%) ont répondu à un questionnaire électronique. Parmi eux, 92% proposaient systématiquement la vaccination aux nourrissons par l intermédiaire du vaccin hexavalent. Cependant, sa composition n était pas toujours clairement explicitée aux parents. Certains médecins exprimaient encore des réticences à la vaccination des nourrissons, en particulier leur incertitude quant à l innocuité du vaccin (14%). Mais, la majorité des répondants décrivaient surtout des freins parentaux : craintes des effets secondaires (72%), non perception de la gravité potentielle d une hépatite B (33%) ou du risque hépatite B chez leur enfant (31%). Cinquante-neuf pour cent des répondants proposaient systématiquement le rattrapage vaccinal des adolescents. Pour les adultes non vaccinés, certains groupes à risque se voyaient préconiser plus fréquemment la vaccination que d autres. La perception et la mise en œuvre par les médecins de la vaccination anti-hépatite B s améliore. Une campagne d information pour le grand public sur l hépatite B et sa prévention pourrait favoriser son adhésion à la vaccination.DIJON-BU Médecine Pharmacie (212312103) / SudocSudocFranceF