Prévalence du syndrome des ovaires polykystiques chez les patientes souffrant d'un diabète gestationnel (étude descriptive dans le service d'endocrinologie du groupement hospitalier Lyon est de mars à septembre 2012)

L'objectif principal de cette étude est de déterminer la prévalence du syndrome des ovaires polykystiques chez les patientes souffrant de diabète gestationnel. L'objectif secondaire, du fait de la résistance à l'insuline décrite au cours du SOPK est de savoir si le diagnostic rétrospectif de SOPK au cours du diabète gestationnel influence l'orientation du traitement, notamment le recours à l'insulinothérapie. Il s'agit d'une étude prospective, déclarative et descriptive unicentrique portant sur 46 patientes ayant un diabète gestationnel. Les patientes recrutées étaient évaluées par un questionnaire et de dosages hormonaux des androgènes (testostérone, DHEAS, 114-A) et de la SHBG, protéine de transport de la testostérone. Le diagnostic de SOPK apparenté a été établi à partir des deux critères de Rotterdam à l'exception de l'aspect échographique des ovaires. Une patiente a été classée SOPK si ses cycles menstruels étaient irréguliers (moins de 6-8 menstruations annuels) et si elle présentait des signes cliniques d'hyperandrogénie (hirsutisme) ou une élévation des androgènes. Les antécédents de recours à la Procréation Médicale Assistée ont été retenus comme une cause potentielle de SOPK. Dans cette population, 18 patientes soit 39.1% de notre étude présentent un tableau évocateur d'un SOPK toutes formes confondues. 16 patientes soit 34% de la population de l'étude ont bénéficié d'une insulinothérapie introduite en moyenne à 28 SA. De façon intéressante, le recours à l'insulinothérapie chez les patientes de poids normal a été observé chez 4 patientes dont 3 avec une forme sévère de SOPK. Le pourcentage de femmes obèses est de 39%. Si la prévalence du SOPK a été évaluée en Europe de 6 et 12% de la population normale, nous retrouvons une prévalence beaucoup plus élevée de SOPK dans la population de diabète gestationnel. Ainsi, le contexte clinique de SOPK au cours du diabète gestationnel incite à recommander un suivi métabolique rapprochéLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF