La ville cognitive

En se fondant sur deux instruments de la communication publique urbaine, cette communication scientifique s'attache à montrer les mécanismes cognitifs liés aux politiques d'urbanisme dans l'agglomération bordelaise. Ces actions cognitives publiques sont mises en oeuvre par les discours municipaux ( Pessac et Bordeaux dans l'analyse présente) en élaborant des représentations publiques urbaines appropriables par les acteurs et les habitants. Pour le projet d'urbanisme du centre ville de Pessac il est possible de théoriser l'existence d'un protocole cognitif qui accompagne une tentative partielle d'urbanisme participatif. Dans le cas du projet urbain pour Bordeaux 2030 une méthodologie d'analyse des représentations et des structures cognitive du discours municipal permet de dégager la construction d'une spatialité "représentative" de l'action d'urbanisme projetée, qui mobilise un plan sémiotique symbolique de la requalification des espaces urbains en devenir, mais surtout qui activent ( consciemment ou inconsciemment) des structures cognitives plus profondes qui relient le projet et ses éléments spatiaux aux continuités bordelaises: ce sont des thématas urbains ( le thémata est un concept central de l'histoire des sciences théorisé par Gérald Holton en 1973 et 1978) qui fonctionnent comme des structures de cohérences pour parvenir à s'approprier mentalement les idées force du projet; La recherche de ces thématas urbains permet de mettre en valeur de nouvelles structures cognitives de la ville. Elles enrichissent les structures de lisibilité qu'a proposées K. Lynch en établissant les relations entre les représentations publiques techniciennes de l'espace à réaliser et les représentations habitantes de l'espace des pratiques urbaines et des enjeux des usages sociaux de la ville