Sur des problèmes d'identification des champs mécaniques entre des expériences multi-échelles et des modèles micromécaniques, emmenés à rupture

International audienceLes modèles de transition d'échelles sont actuellement de plus en plus utilisés pour simuler les comportements mécaniques dans les matériaux [1]. En outre, la prise en compte de l'endommagement dans les modèles de comportement des alliages métalliques est une nécessité si on veut pouvoir modéliser les procédés de mise en forme (emboutissage, poinçonnage, cisaillage…), à partir de leurs caractéristiques microstructurales [2]. La détermination expérimentale du dommage est néanmoins délicate mais nécessaire, afin de valider ces modèles [3]. Dans cette étude, nous présentons l'analyse de la plasticité et de l'endommagement, déduite à l'échelle des grains, par des mesures effectuées par diffraction de neutrons (au LLB de Saclay et à ISIS Didcot UK). Dans un premier temps, il sera montré comment des informations expérimentales sur les champs mécaniques peuvent être extraites à partir de l'échelle mésoscopique. Ainsi, nous proposons une méthode de dépouillement par blocs de texture, choisis pour représenter l'ensemble des orientations cristallines du matériau macroscopique. L'analyse proposée peut être étendue jusqu'à rupture, à condition de mettre en œuvre une méthode originale de calibration [4]. Dans un deuxième temps, l'analyse d'un essai de traction instrumenté par corrélation d'images permet d'extraire des informations à l'échelle macroscopique, jusqu'aux grandes déformations associées à la rupture. L'identification des paramètres doit alors être faite sur un volume expérimental représentatif tenant compte de l'effet de striction, obtenu par un procédé de reconstruction géométrique. Enfin, aux deux échelles considérées, une comparaison entre des modèles élastoplastiques sans endommagement et les résultats expérimentaux permet finalement d'évaluer l'évolution du dommage en fonction de ladéformation imposée