Erosion et lutte anti-érosive sur parcelles de culture dans la région de Bidi (Burkina Faso)

Au Nord-Ouest du Burkina Faso, dans la province semi-aride du Yatenga, les paysans essaient de juguler les effets de la réduction de quantités de pluies sur leur production agricole, en améliorant l'infiltration des eaux sur les champs de culture par divers procédés. L'utilisation des eaux provenant des impluviums situés en amonts des champs augmente les volumes d'eau infiltrés, mais aussi, les risques d'érosion des sols sableux fragiles. L'infiltration étant principalement conditionnée par l'état de surface du sol dans cette région, le travail du sol (labour ou sarclage) facilite considérablement l'infiltration des eaux de pluies et des eaux de ruissellement en provenance d'impluviums amonts dénudés. En limitant le ruissellement, le travail du sol limite également l'érosion, bien qu'il accroisse la vulnérabilité des sols par la désorganisation de leur surface. La construction d'une série d'obstacles filtrants (cordons pierreux) favorise l'infiltration qui augmente d'environ 20 %. La construction d'obstacles filtrants cloisonnés réduit de moitié les quantités de matériaux solides exportés des champs cultivés. A court terme, il a été observé une augmentation importante de la production agricole sur une parcelle aménagée lorsque les besoins en eau du mil sont satisfaits à la période de maturation des grains. (Résumé d'auteur