Séminaire international réseau Parcours

On peut distinguer plusieurs phases dans les politiques pastorales conduites au Sahel Nigérien. Au cours de la période coloniale, un service de l'élevage fut mis en place dans tous les "cercles". Les vétérinaires s'attachèrent d'abord à juguler les épizooties avec un tel succès que les animaux se multiplièrent. Ils menèrent ensuite des politiques d'hydraulique pastorale en multipliant le creusement de puits cimentés puis à partir de 1960 au Niger, en installant des stations de pompage captant l'eau des nappes profondes, libres ou captives, par des moyens d'exhaure mécanique. Cette politique permit une nouvelle augmentation des troupeaux mais provoqua une désorganisation des parcours en ouvrant des points d'eau publics à tous les éleveurs. La sécheresse qui débute en 1969 fait le déséquilibre entre les ressources fourragères et la charge des troupeaux qui provoque une dégradation du couvert végétal. La conférence de Nairobi organisée par l'UNEP en 1977, puis celle de Rio en 1992, privilégient la lutte contre la désertification et la sauvegarde des pastoraux qui deviennent responsables d'un espace attribué : on cherche à pratiquer un nouveau "range-management". (Résumé d'auteur