Nutritional status and age at menarche of senegalese adolescents

La croissance et la maturation pendant l'adolescence n'ont pas été correctement décrits dans les populations rurales africaines, bien qu'elles puissent représenter le chaînon manquant entre les taux élevés d'arrêt de croissance préscolaires et des tailles adultes "presque normales". En 1995, les foyers de sujets âgés de 10,3 à 17,5 ans vivant dans une zone rurale du Sénégal, ont été visités et tous les adolescents présents : 1527 garçons et 1126 filles, inclus dans l'analyse. Une partie des filles étaient absentes parce qu'elles travaillaient dans la capitale, Dakar. Les filles résidentes (n = 705) présentaient des moyennes significativement plus élevées que les garçons pour l'ensemble des variables anthropométriques (poids, indice de masse corporelle, circonférence du bras et circonférence maigre du bras, plis cutanés tricipital et sous-scapulaire), à l'exception de la stature et de la circonférence de la tête. Les filles qui venaient juste de revenir de leur migration saisonnière à Dakar (n = 415) pesaient en moyenne 2 kg de plus que les résidentes, mais n'étaient pas plus grandes (p < 0,0001). Les filles présentent un déficit de croissance de 11 à 13 ans par rapport aux références NCHS, puis rattrapent jusqu'à l'âge de 17 ans, alors que les garçons présentent le déficit pendant l'ensemble de la période de croissance observée. L'âge moyen des premières règles est estimé à 16,1 ans (degré de confiance 95% et CI : 15,8-16,4) par analyse de probits sur données de status-quo. On n'a pas trouvé de différence significative entre résidents et migrants. Les filles réglées présentent un statut nutritionnel meilleur que les filles non-réglées en termes de stature, poids, indice de masse corporelle, pourcentage de graisse et circonférence maigre du bras (p < 0,0001). En conclusion, la puberté estimée par l'âge aux premières règles, est retardée de près de trois ans dans cette population... (D'après résumé d'auteur