Tropical climatology, meteorology and hydrology : in memoriam Franz Bultot (1924-1995)

Les affluents congolais du fleuve Congo-Zaïre se regroupent en deux systèmes hydrologiques mitoyens mais opposés : les "plateaux Tékés" et la "Cuvette congolaise". Leurs différents dynamiques d'écoulement se caractérisent respectivement par des coefficients d'écoulement interannuel (rapport entre lame d'eau écoulée et lame précipitée) situés dans des gammes de valeurs moyennes allant de 45 à 60% et de 20 à 30% et par une variabilité saisonnière des débits, ou rapport dans une année hydrologique du débit mensuel maximum sur le débit mensuel minimum, variant de 1,1 à 1,5 et de 2,5 à 5,5. Cette classification hydrologique présente l'avantage d'être à la fois adaptée à ces contextes régionaux voisins, mais aussi de mettre en évidence dans son explication le rôle prépondérant des formations géologiques et de la couverture végétale sur les écoulements des cours d'eau concernés. Ces derniers s'oppesent également par leurs caractéristiques biogéochimiques, induits elles aussi par les variations régionales de ces deux facteurs. Après passage au travers d'un important aquifère gréseux, dont les minéraux altérables ont été entièrement lessivés, les eaux des rivières Tékés font partie des "clear waters" remarquablement peu minéralisées mais relativement hypersiliceuses. Par contre, les "Coca Cola waters" de la Cuvette congolaise provenant du couvert forestier sont très riches en matière organique, donc très acides. (Résumé d'auteur