Genetics and aquaculture in Africa

Nous avons analysé la différenciation génétique de 17 populations naturelles de #Oreochromis niloticus$ (Linnaeus, 1758) en utilisant les allozymes, les polymorphismes de fragments de restriction (PLFR) de l'ADN mitochondrial (ADNmt) et les microsatellites. Les populations étudiées, du fleuve Sénégal au lac Tana et du lac Manzalla au lac Baringo représentent toutes les sous-espèces décrites précédemment. Les locus nucléaires variables (16) montrent que les populations peuvent être rangées en trois groupes : les populations d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Niger, Volta et bassin du Tchad) ; les populations de la vallée du Rift éthiopien (lacs Awasa, Ziway, Koka et la rivière Awash) ; le bassin du Nil (lac Manzalla, Le Caire, lac Edward) et les populations de la vallée du Rift kenyan (lacs Turkana, Baringo et rivière Suguta). Neuf différents haplotypes d'ADNmt ont été trouvés lors de l'analyse des PLFR dans une portion de 1 Kb de la région de la Dloop. Le réseau obtenu montre également qu'il y a trois groupes de populations géographiquement distinctes. Toutes les populations d'Afrique de l'Ouest et #O. aureus$ sont regroupées, à l'autre extrémité du réseau on trouve les populations d'Ethiopie et entre ces deux groupes les populations du Kenya et de l'Ouganda. Les populations du Nil montrent des affinités à la fois avec les populations d'Afrique de l'Ouest et avec celles des lacs Turkana et Tana. L'étude des microsatellites donne également des résultats comparables. Les implications taxinomiques de ces résultats sont discutées. (Résumé d'auteur