L'influence de l'homme sur l'érosion : 1. A l'échelle du versant

Dans le cadre de l'étude de la spatialisation des risques d'érosion et de ruissellement à l'aide d'un SIG, des recherches d'indicateurs d'érodibilité des sols ont été conduites dans un bassin versant (Djitiko égal à 104 km2) d'un affluent du Niger en zone soudanienne du Mali Sud. Ces travaux tiennent compte de la diversité des sols : sol caillouteux des versants des collines birrimiennes, sol brun vertique du bas-fond, sol gravillonaire sur plateaux cuirassés et sols ferrugineux rouge sur glacis. Après avoir comparé divers tests de stabilité structurale en laboratoire (sur mottes, agrégats, simulation de pluies), on a prélevé en novembre 1998, sur l'ensemble des six sols du bassin, des échantillons 0-5 cm et procédé au test de tamisage à l'eau des macroagrégats stables (supérieurs à 200 micromètres), le plus pratique et le plus efficace d'après les travaux antérieurs (Diallo et al, 1998). Durant la campagne 1998, le ruissellement et l'érosion ont été mesurés sur parcelles nues installées sur 3 sols (gravillonaire, rouge et brun vertique). Ces sols peuvent être classés en fonction du coefficient de ruissellement et des pertes en terre. On a mesuré en outre les macroagrégats stables en situation de jachères sur tous les sols du bassin. D'après les taux de macroagrégats stables, mesurés sur jachère, les sols se classent du plus stable au moins stable comme suit : sol brun vertique (717g/kg), sol caillouteux (644g/kg), sol rouge (555g/kg), sol gravillonaire (532 g/kg), sol jaune (319 g/kg) et sol beige (260 g/kg). Les mesures de ruissellement et d'érosion faites sur parcelles nues, pendant la campagne 1998, montrent que le sol rouge présente le plus fort coefficient de ruissellement annuel moyen : 48% contre 41% sur sol gravillonaire et 23% sur sol brun. La plus forte érosion est mesurée sur le sol rouge (30t/ha/an) suivi par le sol brun (22.5 t/ha/an) et le sol gravillonaire (4.4 t/ha/an)... (D'après résumé d'auteur