Les élevages de bovins allaitants spécialisés sont profondément affectés par la crise bovine. Evolution 1989/90 et à plus long terme d'un groupe d'élevages du Charolais Central. Première analyse sommaire

National audienceAfter two years of respite (1988-0990), both French and European meat production entered a new crisis in 1990 which appeared with a sharp drop in market rates (- 7 % between1989 and 1990, - 15 % in the summer of 1991). This affected specialised suckling cows farms particularly, jeopardizing their future This report presents changes in the technico economic results of a group of 95 charolais farmers in the grazing zones of central France(Nièvre, Creuse, Saône and Loire, Allier) with good available production structures (298 acres, 63 cows, 120 livestocks units). Revenue dropped by 27 % between 1989 and 1990, despite compensation and an increase in work productivity, which reached and average of 18 000 kg of live meat per worker. The analysis of the long term evolution of these farms shows a strong increase in meat production per man work year (+ 40 % in Nièvre between1978 and 1990, + 32 % in Creuse between1981 and 1990). This was obtained with to an improvement in the meadow’s stocking rate and with continued increase in farm size. This did not prevent a drop in revenue in the order of 21% when compared to 1978 and of 30% when compared to 1981 How, under these conditions, can the capital necessary for an increase in the number of livestock, the buying of new equipment indispensible for efficient farmind, and for handing on the company, without creating excessive debts (which in turn generate more debts for the future), be found ? In these dominantly grass growing regions, low cost replacement solutions are met with economic difficulties, whether this is with sheep, whose price (in constant francs) has halved in 10 years, or cereals and oleoprotein crops, where yields vary and whose prices are also decreasing. The extension measures proposed by the E.E.C. are badly adapted to these zones, which are already not very productive. Specific measures will be necessary to preserve these farms which represent a potential for quality meat and which constitute a basis for the upkeep of these areas and to maintain communities to otherwise disadvantaged regionsAprès seulement deux années de répit (1988-1989), la production de viande bovine française et européenne, entre à nouveau, en 1990,dans une nouvelle crise, qui se manifeste par une importante chute des cours (- 7 % entre 1989 et 1990, - 15 % en été 1991). Celle-ci affecte particulièrement les exploitations spécialisées ayant des vaches allaitantes, compromettant leur avenir. L’étude présente l’évolution des résultats technico-économiques d’un groupe de 95 élevages charolais des zones herbagères centrales françaises (Nièvre, Creuse, Saône-et-Loire, Allier) disposant de bonnes structures de production (119 hectares, 63 vaches, 120 UGB). Le revenu chute de 27 % entre 1989 et 1990, malgré les aides, et malgré une augmentation de la productivité du travail, qui atteint en moyenne 18 000 kg de viande vive par travailleur. L’analyse de l’évolution à long terme de ces exploitations montre une forte augmentation de la production de viande par UTH (+ 40 % en Nièvre entre 1978 et 1990, + 32 % en Creuse entre 1981 et 1990) obtenue grâce à une amélioration du chargement des surfaces fourragères et surtout à l’agrandissement continu des exploitations. Ceci n’a pas empêché une baisse des revenus, de l’ordre de 21 % par rapport à 1978 et de 30 % par rapport à 1981.Comment, dans ces conditions, résoudre le problème de la capitalisation nécessaire pour accroître le cheptel et réaliser les équipements indispensables à une bonne efficacité du travail, et pour permettre la transmission des entreprises, sans générer un endettement excessif qui hypothèque l’avenir ?Dans ces régions où domine l’herbe, les solutions de remplacement moins exigeantes en capitaux, rencontrent également des difficultés économiques, que ce soient les ovins dont le prix (en francs constants) a été divisé par 2 en 10 ans, ou les céréales et les oléoprotéagineux dont les rendements sont aléatoires et les prix également en baisse tendancielle. Les mesures d’extensification proposées par la CEE sont également mal adaptées à ces zones déjà peu productives. Des mesures spécifiques seraient nécessaires pour préserver ces exploitations qui représentent un potentiel de viande de qualité et qui constituent la base de l’entretien du territoire et du maintien de la vie sociale de ces zones défavorisées